J’ai réalisé cette vidéo au cours d’un long voyage de plus d’un an autour du monde. J’ai ramené environ 120 heures de rushes et 40 000 photos de ce voyage qui nous a fait parcourir 14 pays sur 3 continents, et j’en ai fait un court résumé de 7 minutes.
L’idée était d’inviter au voyage et à la réflexion sur le passage du temps.
Récompenses :
Japan International Tourism Film Festival 2021 (JWTFF) : 2ème prix “Independent Travel Video”
CIFFT 2020 : 1er prix “Independent travel video”
Terres Travel Festival – Films & Creativity 2020 : 2ème prix “Independent Filmmakers”
Flicks Monthly Film Festival 2020 : Meilleur Montage et Meilleur Sound Design
International Tour Film Fest – Bulgaria “On the East Coast of Europe” 2020 : 1er prix “My trip/Vlog”
International Tourism Film Festival “Tourfilm Riga” : 3ème prix “Independent Travel Video”
Finisterra Brazil Film Art & Tourism Festival 2023 : sélection officielle
Vimeo Staff Pick
Je voulais rendre hommage à la beauté des paysages naturels avec une sélection de mes plans aériens préférés tournés pendant notre année autour du monde, ceci en racontant l’histoire d’une journée sur Terre, du lever au coucher du soleil.
J’avais une dizaine d’heures de rushes dont je voulais retirer 5 minutes seulement, avec une attention particulière portée aux couleurs et aux sons naturels.
Mon idée pour cette vidéo était de créer une continuité visuelle sur ce qui a constitué un long trek étalé sur 18 jours, où nous avons traversé 3 pays, en partant de l’Autriche, en passant par l’Allemagne et en finissant en Italie. Les transitions ont dû être pour la plupart pensées sur les lieux même du trek, ce qui obligeait à une attention de tous les instants pour trouver des raccords intéressants, tout en combinant différentes méthodes de prises de vue (hyperlapses, timelapses, plans stabilisés avec un gimbal, etc). Il a fallu beaucoup d’improvisation et d’attention à l’environnement que nous traversions pour réaliser cette vidéo.
Pendant le tour du monde d’un an que j’ai effectué, l’itinéraire a été modifié plus d’une fois. Nous ne sommes pas allés dans certains des pays planifiés pour en privilégier d’autres qui n’étaient pas prévus. C’est le cas du Vanuatu. Nous avons visionné le documentaire Into the Inferno de Werner Herzog durant notre long périple, et ses images de volcans nous ont tellement marqué que nous avons décidé de nous arrêter au Vanuatu pendant notre traversée de l’Océanie. Les volcans étaient déjà devenus un motif récurrent de notre voyage, presque un fil rouge.
De l’avion taxi privé qui atterrit et décolle sur une piste en terre recouverte d’herbes à la jungle impénétrable et inhospitalière de cette île où l’on pratique encore la magie noire, et où le cannibalisme était encore d’actualité il y a moins de 50 ans, sans parler de la pluie acide et toxique et bien sûr de ces 2 volcans actifs contenant des lacs de lave et pouvant entrer en éruption à tout moment, l’aventure fut intense ! Nous avons grimpé une douzaine de volcans pendant cette année de voyage, la plupart encore actifs, en allant même jusqu’à plus de 6000 m pour l’un d’entre eux au Pérou, mais c’est ce volcan qui restera à jamais gravé dans nos mémoires.
L’isolement de cette île est tellement extrême que la seule manière d’en repartir sans l’un des 2 avions habituels de 16 places bi-hebdomadaires, est de faire appel à un avion taxi privé ou de prendre un bateau à moteur minuscule qui sera laissé pendant quelques heures à la merci des éléments d’un océan toujours déchaîné dans cette partie du globe. Le niveau d’alerte des volcans empêche régulièrement son accès au-delà d’un rayon de 3 km aux alentours du cratère, ce qui englobe l’essentiel d’une caldeira désolée où une timide végétation tente un combat difficile sur un sol noir de cendres.
La spécificité de ce projet était d’effectuer un trek en autonomie totale pendant 10 jours, le tout dans une des dernières zones les plus sauvages d’Europe, celle qu’on surnomme l’Alaska européen, où vivent les ours et où seul un téléphone d’urgence positionné au centre du parc, à 3 jours de marche de la civilisation la plus proche, permet un contact avec l’extérieur.
Dans ces conditions d’isolement assez extrêmes, nous avions emporté avec nous un panneau solaire pour recharger les batteries de la caméra pendant les 2 semaines que nous allions passer sans électricité.